Décédé le 20 mai 2025 à Douala, des suites d’une brève maladie, le Colonel à la retraite Gustave Richard ESSAKA a été inhumé le samedi 19 juillet 2025 dans son village natal de Bonakwassi, situé à Mangamba, au cœur du Canton Abo Nord. C’est sur la terre de ses ancêtres qu’il repose désormais en paix.
Les cérémonies funèbres ont débuté le 18 juillet à la morgue de l’hôpital Laquintinie. Drapée du drapeau national, la dépouille du défunt a été exposée dans un cercueil immaculé, en présence de nombreuses personnalités, de membres de la famille, d’amis et de proches venus lui rendre un dernier hommage. Un culte d’adieu, empreint de sobriété et de recueillement, a été célébré par un corps pastoral. À cette occasion, les officiants ont rappelé à l’assemblée la fragilité de la vie humaine, exhortant chacun à garder la foi face aux épreuves.
Dans le pavillon mortuaire, une unité d’honneur composée d’une section du Bataillon Blindé de Reconnaissance, appuyée par un détachement des Anciens Combattants en tenue d’apparat, a rendu les honneurs militaires à cet officier émérite. Le cortège funèbre s’est ensuite dirigé vers le domicile familial de Bonantonè, au quartier Deido, où un rituel traditionnel a été observé avant l’entrée solennelle de la dépouille dans la case mortuaire.
La veillée organisée en soirée a été empreinte d’une profonde émotion, rythmée par des témoignages touchants retraçant la vie, la personnalité et les œuvres du Colonel Gustave Richard ESSAKA. Ce moment de recueillement spirituel a permis à ses proches, amis et compagnons d’armes de communier dans la foi et la fraternité, valeurs chères au défunt.
Le 19 juillet, dès l’aube, le cortège funèbre s’est ébranlé en direction de Bonakwassi, terre natale du Colonel. À 10h précises, la cérémonie d’inhumation a débuté par un culte funèbre solennel, au cours duquel quatre hommages poignants ont été rendus : par son fils aîné, le chef du village Bonakwassi, le chef du canton Abo Nord, et enfin par les forces militaires à travers une cérémonie d’honneurs rendus avec solennité.
Comme à Douala, les éléments du Bataillon Blindé de Reconnaissance, accompagnés des Anciens Combattants de l’Amicale de Douala1er se sont mobilisés pour escorter une dernière fois leur frère d’armes, dans une ultime démonstration de fidélité et de respect.
Au nom du Colonel ® Alfred FULLER, Directeur Général de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre du Cameroun (ONACAM), le Colonel MOUANGUE SOPPO Arnold, Délégué Régional pour le Littoral, a retracé avec émotion le parcours exceptionnel du disparu.
Né le 30 novembre 1965, Gustave Richard ESSAKA s’engage très jeune dans l’armée, animé par une volonté ardente de servir la Nation. Ce fut le début d’une carrière militaire exemplaire, longue de plus de 35 années consacrées au service loyal et désintéressé de la patrie.
« C’était un homme de devoir, un patriote sincère, un formateur et mentor respecté par des générations de soldats qu’il a su guider et inspirer », a déclaré le Colonel MOUANGUE. « Il a œuvré inlassablement à la défense de l’intégrité territoriale, à la préservation de la paix et de la sécurité, incarnant avec droiture les valeurs fondamentales de l’institution militaire. »
Rigoureux, discipliné, épris d’éthique, le Colonel ESSAKA a brillamment exercé plusieurs fonctions de commandement, aussi bien dans les unités d’infanterie qu’au sein des états-majors et services spécialisés. Son parcours a été couronné de nombreuses distinctions honorifiques, dont la plus prestigieuse : le titre de Chevalier de l’Ordre de la Valeur.
Le Colonel Gustave Richard ESSAKA laisse l’image d’un repère, d’un homme de principes, d’un modèle d’excellence et de fidélité. Sa disparition laisse un vide immense dans la communauté militaire, ainsi qu’au sein de sa famille et de ses proches.
Mais, comme le rappelait le Général Douglas MacArthur: « Les soldats ne meurent pas, ils s’effacent. » Et selon la sagesse africaine, les grands hommes ne s’éteignent jamais: ils demeurent vivants dans la mémoire des ancêtres et dans les cœurs de ceux qu’ils ont marqués.
Son nom est désormais inscrit en lettres d’or sur la stèle des hommes de devoir, et continuera de briller comme un phare pour les générations futures.
Que son âme repose en paix sur la terre de ses ancêtres, à Bonakwassi, Mangamba, dans le Canton Abo Nord.
CELCOM/ONACAM