Le Capitaine à la retraite Brunot EYOMBWAN BOSSO pour l’éternité

La ville de Douala, dans son 4ème Arrondissement, a servi de cadre les 05 et 06 décembre 2024 aux obsèques officielles du Capitaine ® Brunot EYOMBWAN BOSSO. L’officier d’Administration des Forces de Défense du Cameroun est passé de vie à trépas le 1er novembre 2024 à Bonabéri des suites d’une longue maladie. La mise en bière s’est déroulée le 05 décembre dernier dans la stricte intimité familiale à la morgue de l’hôpital Militaire de Douala Bonanjo. Le 06 décembre, jour de l’inhumation, la paroisse UEBC Jérusalem de Bonabéri a accueilli le représentant du Sous-Préfet de l’Arrondissement de Douala 4ème, un parterre de personnalités administratives, judiciaires, communales,  traditionnelles et militaires qui ont suivi des témoignages divers et le culte religieux. Le cérémonial militaire organisé pour la circonstance était présidé par le Directeur Général de l’Office National des Anciens Combattants, Anciens Militaires et Victimes de Guerre du Cameroun (ONACAM), le Colonel ® Alfred FULLER.

Les membres des Amicales ONACAM de la ville de Douala, notamment ceux de l’Amicale de Douala 1er, autour du Colonel ® Alfred FULLER, étaient là pour rendre les honneurs au défunt. Le Capitaine retraité patriarche s’en est ainsi allé à l’âge de 82 ans 11 mois 15 jours après avoir prouvé à travers ses convictions et comportements que l’handicap physique ne peut pas être un facteur d’échec dans la vie, mais beaucoup plus un motif stimulant de détermination, de pugnacité et de résilience pour être toujours parmi les meilleurs.

A travers l’oraison funèbre du Colonel ® Alfred FULLER, les personnes présentes ont beaucoup appris sur l’illustre disparu.

C’est le 25 décembre 1962 que le Capitaine Brunot EYOMBWAN BOSSO a intégré les Forces de Défense comme soldat. Il passera ainsi plus de 30 ans à servir la nation camerounaise. Le 31 mars 1996, l’officier fera valoir ses droits à la retraite.

Le Directeur Général de l’ONACAM dans son oraison funèbre, a insisté sur cet aspect de la carrière du défunt qui aurait pu connaitre plus de succès s’il n’avait pas été victime d’un accident professionnel en pleine séance d’instruction au Centre d’Instruction des Forces Armées Nationales (CIFAN). Un accident qui provoquera des lésions handicapantes au niveau de son bassin. Malheureusement, malgré les bons soins à lui administrés par des médecins de renom, il ne réussira pas à retrouver en totalité sa mobilité. Un handicap qui n’a pas empêché le Haut Commandement à lui donner au regard de ses potentialités intellectuelles, la possibilité d’une reconversion professionnelle en l’envoyant en formation à l’école d’Administration de Montpellier en France en 1979.

Des compétences acquises et reconnues amèneront sa hiérarchie à le nommer au grade de Sous-Lieutenant et à l’affecter dans les structures de la gestion administrative et financière des armées où il a servi le reste de sa carrière militaire pendant plus de 15 ans. Le Colonel ® FULLER dans son élan poursuivra en ces termes : « Sa résilience, sa perspicacité et sa détermination lui permettront d’exercer pendant de longues années à des postes de responsabilités à la Direction du Budget et des Equipements, au sein des services centraux du Ministère de la Défense, notamment celui du chef de service central des pensions à la satisfaction de sa hiérarchie ».

Il faut dire qu’avec tous ces atouts, l’homme qui semblait discret n’est pas passé inaperçu. Sa riche carrière professionnelle a été sanctionnée par l'attribution des médailles de la Force Publique et de Chevalier du Mérite camerounais.

Tout un cérémonial militaire sobre mais empreint de solennité en l’honneur du défunt. Le cercueil recouvert du pavillon aux couleurs nationales traversera la haie d’honneur formée par les membres de l’ONACAM à la sortie de l’Église UEBC Jérusalem avant de prendre sa place dans le corbillard pour une procession à pied à travers les artères du village de ses ancêtres. Ramené dans la concession familiale à Bonamikano Bonabéri, l’enterrement se déroulera dans sa concession  dans la stricte intimité familiale.

(é) Carole TEUPA
CELCOM / ONACAM