Le directeur général de l’Office national des anciens combattants, anciens militaires et victimes de guerre du Cameroun (Onacam), Alfred Fuller, ne tarit pas d’éloges sur son défunt ami et camarade, Ango Ruben. Décédé le 12 avril dernier à l’âge de 87 ans, après un coma de 21 jours dans son village natal à Esendon, ce dernier est présenté dans un hommage d’Alfred Fuller comme un " combattant exemplaire, admirable de courage, d’audace et de loyauté ". Toujours d’après le Dg de l’Onacam, ce vétéran a également fait partie des combattants africains que le président Jacques Chirac avait qualifié de " forces de liberté " pour avoir participé, il y a 60 ans, au débarquement de Provence, en France. Lors de la commémoration de cet anniversaire en 2004 en France, Ruben Ango sera décoré de la Légion d’ honneur par Michèle Alliot-Marie, ministre français de la Défense.
Cette " figure mythique du monde des anciens combattants camerounais ", selon les termes d’Alfred Fuller, entre " volontairement " dans l’armée coloniale en 1941, à l’âge de 22 ans, comme chauffeur. Durant le deuxième guerre mondiale, il combat aux côtés de la France, participe aux opérations de la Rochelle avant d’être affecté à la 3e compagnie du Bataillon de marche n°4. " Démobilisé en 1946, il quittera l’armée pour continuer à servir son pays dans la douane où il prendra une retraite méritée ", affirme Alfred Fuller. Ce dernier et les camarades du défunt n’ont donc pas encore fini de lui rendre tous les honneurs.